Découvrez les obligations à connaître pour se lancer en vente directe
La vente à la ferme séduit autant les producteurs que les consommateurs. Une bonne façon pour les clients de découvrir l’exploitation et d’être rassuré sur la provenance des produits. Et pour l’agriculteur de créer une relation client et ainsi fidéliser sa clientèle et de vendre plus facilement. Pour ce type de vente, il faut avoir un espace adéquat pour présenter ces produits et surtout facile d’accès.
La cueillette, tout comme la vente à la ferme, se fait dans votre exploitation. C’est un moyen ludique de s’approvisionner en fruits et légumes pour les clients et de proposer une expérience originale au client. Cela s’adresse à une clientèle plus familiale. Vous devrez donc être disponible lors des week-ends et des vacances.
Les marchés restent le moyen le plus fréquent pour la vente directe. Ils attirent de nombreux clients. Cependant trouver une place sur le marché peut être parfois difficile et les ventes de la journée sont dépendantes de la météo. Vos coûts seront plus élevés que pour la vente à la ferme, mais la visibilité aura une plus grande ampleur.
Définir vos objectifs. À travers la vente directe, plusieurs objectifs peuvent être atteints. Notamment se différencier et mettre ces produits en valeur. En effet, la vente à la ferme apporte de la valeur ajoutée au produit et attise la curiosité. Cela peut également être : attirer une nouvelle clientèle ou au contraire fidéliser celle déjà présente en proposant une expérience client unique avec une visite de la ferme .
Parler chiffres. Vous allez devoir fixer un prix à vos produits. La vente à la ferme est le meilleur moyen de favoriser les circuits courts, en effet, cela permet de supprimer totalement les intermédiaires et donc les transports. Les prix seront plus avantageux grâce à cela. Un avantage qui sera fortement apprécié par vos clients. Mais pas seulement, vous devez également prévoir le chiffre d’affaires que vous souhaiteriez réaliser pour par la suite évaluer la rentabilité de l’opération suivant vos objectifs de départs.
Choisir votre type de vente. Pour cela, vous devez définir vos attentes en termes de clientèle. Si vous souhaitez une clientèle familiale, la cueillette est idéale. Pour attirer le plus de monde possible, le marché est recommandé et pour avoir une certaine proximité avec votre clientèle, la vente à la ferme est la solution. Selon votre choix, les recettes seront également différentes. C’est pourquoi vous devez bien réfléchir avant de vous lancer.
Obligation commerciale. La première chose à faire est de déclarer votre nouvelle activité au centre de formalité des entreprises de la chambre d’agriculture. Ensuite, vous devrez définir les prix de vente qui devront être affichés en TTC pour chaque produit. C’est la règle à appliquer dès qu’un produit est exposé dans le but d’être vendu. Évidemment, vous devez tenir les comptes et garder les justificatifs de paiements et détailler les moyens de paiement, le taux de TVA, les remises et toutes autres informations utiles liées aux ventes journalières.
Respect des règles sanitaires et de sécurité. Vous devez vous assurer que l’accueil à la ferme et la vente de vos produits ne présentent aucun danger pour les clients. Pour la sécurité, vous devez contacter le SDIS pour vous assurer que votre installation soit aux normes. En termes d’hygiène, les règles seront plus importantes si vous vendez des produits transformés. Vous devrez mettre en place un plan PMS (Plan de Maîtrise Sanitaire) qui regroupe tous les documents sur la sécurité des produits comme la qualité de l’eau par exemple. Tous les produits devront respecter la règle sur la température des produits.
Respect de la législation produit. L’étiquetage produit est obligatoire lors de la vente directe. Il doit y figurer la provenance et la liste des ingrédients (pour les produits transformés) ainsi que la DLC, la quantité et le prix au kilo. Vous devez vous assurer que ces informations soient lisibles. Le nom du produit doit être indiqué dans le respect des normes CODEX. Vous pouvez vous faire accompagner pour l’étiquetage produit par les chambres consulaires par exemple. Ce que vous devez retenir, c’est que le consommateur doit être averti de ce qu’il achète de façon claire et précise.
Vous connaissez désormais toutes les étapes pour vous lancer dans la vente directe. À vous de jouer !